Le métier de Vernisseur : Le vernis Martin
Pour satisfaire une demande toujours plus importante, des ateliers de vernisseurs s’ouvrirent à Paris au faubourg Saint Antoine.
Chaque vernisseur fabrique sa propre recette qu’il garde secrète. Le vernis est une préparation composée de liants et solvants produisant une surface dure, translucide ou colorée résistant à l’eau.
Nombreux traités proposent des recettes : ouvrage de Jean Felix Watin « l’art du peintre, doreur, vernisseur » 1774.
Au XVIIIème siècle le vernis Martin est célèbre.
Il serait obtenu à partir d’une résine, le copal, de la famille de l’ambre.
Guillaume Martin, né en 1689 reçu maître peintre en 1713.
Il exerça le métier de peintre vernisseur avec le titre de « vernisseur du Roy ».
Il associa ses quatre frères à l’entreprise.
La technique consistait à passer quatre à cinq couches de préparation puis plusieurs couches de laque noire recouverte de plusieurs couches de laque transparente, chaque couche étant polie avant de recevoir la suivante.
La technique Martin ne s’appliquait pas seulement sur le bois mais aussi sur différents supports comme le métal et permettait d’imiter différents matériaux : écaille, émaux marbre, or.
On doit à Guillaume Martin la polychromie. Les fonds sont noir, rouge, vert, jaune, brun ou aventurine.
L’aventurine est une pierre rougeâtre parsemée de paillettes semblables à de l’or.
La « laque aventurine » était à base de poudre d’or. Les particules étaient soufflées dans la couche de laque. Guillaume Martin était passé maître dans ce domaine.
A la mort de Guillaume Martin en 1749 c’est son frère Etienne Simon qui interviendra dans la réalisation des décors des appartements de la marquise de Pompadour.