Deux bronzes exceptionnels, instruments de pouvoir et de rituel de l'époque des Royaumes Combattants. (453-256 BC) par G.Santolini
La métallurgie du bronze, grâce à la technique des potiers qui avaient porté à un haut niveau la conception des fours et la maîtrise du feu, atteignit en Chine des sommets rarement égalés en période archaïque.
Le bronze, métal né de la main de l’homme, est l'indispensable compagnon du pouvoir : il fait l'outil et l' arme, il chatoie comme l'or, et plus que l'or, il " chante".
Il constitua ainsi un des attributs de la royauté ; et par voie de conséquence l'apanage de tout grand féodal aux périodes d'affaiblissement du pouvoir central.
Les " ding" que nous présentons, en parfait état de conservation, ont été découverts dans le district de Wuhan, province du Hubei. Ils sont complets, pieds, corps et couvercle.
Une fois placés dans la tombe ils devenaient les instruments d'un culte dont le rite principal était un banquet qui se tenait sur les lieux mêmes. Il convenait, en effet, afin d’en obtenir conseils et oracles de " nourrir" les Ancêtres défunts qui connaissent les impénétrables secrets de la mort. Il existe, adaptées à ces exigences, des séries complètes de récipients et ustensiles.
Les " ding" dont les pieds s’enfoncent dans les braises, servaient à accommoder soupes, viandes et poissons.